Cher Père Jean -Robert,
Quel choc fut la nouvelle de votre départ ! Départ qui engendre la fermeture du presbytère de Martel. Ainsi vous êtes le dernier prêtre ayant exercé son ministère à Martel.
Prêtre fidei donum, après 2 ans à Souillac, vous êtes arrivé en septembre 2016 au milieu d’une communauté sinistrée qu’il a fallu relever. En missionnaire que vous êtes, vous avez mis votre énergie à construire une communauté dynamique à l’image d’une grande famille. Vous avez travaillé à faire de chacune et de chacun d’entre nous des pierres vivantes, toujours avec bienveillance, écoute et disponibilité. Comme vous aimez à le dire « la moisson est grande et les ouvriers peu nombreux, priez donc le Dieu de la moisson……. ». Ainsi, au cours de ces 7 années, vous avez su susciter et vous entourer de laïcs pour vous épauler dans votre mission : l’EAP (équipe d’animation pastorale), le conseil économique, le conseil pastoral, de personnes déléguées à la célébration des funérailles sans prêtres, le service comptabilité. Laïcs qui vous entourent aujourd’hui, vous remercient et remercient le Seigneur d’avoir œuvré avec vous à sa vigne.
Vous avez donné l’image d’un prêtre et d’un homme, exigeant, serein, confiant, optimiste et heureux au milieu de nous au point aujourd’hui d’être prêtre incardiné du diocèse de Cahors ; ce qui nous réjouit et nous vous en remercions. Nous avons su apprécié vos homélies, les célébrations joyeuses où se mêlaient différents instruments, la place donnée aux initiatives comme par exemple le groupe de prière de Cazillac-Lasvaux, le chapelet itinérant, des gestes solidaires, votre disponibilité et votre patience. Nous avons vu naître notre projet pastoral missionnaire et vécu des évènements comme la visite pastorale de notre évêque, vos 30 ans de sacerdoce, les 50 ans de vie religieuse de Sœur Marie-Jeanne, les différentes rentrées pastorales, la première fête paroissiale et les retours dans votre pays de naissance la RDC ; autant d’occasions de partager un verre de l’amitié et un repas que vous avez toujours beaucoup apprécié. La pandémie a sévi et là vous avez lancé plusieurs appels à la prière, à l’entraide, à la solidarité et à la mise en place d’appels solidaires comme dans une grande famille et nous avons aussi pris part au deuil de votre grand frère, Théophane.
Venant d’un autre continent vous nous avez fait percevoir l’universalité de l’Église, notamment par des chants et prières que vous nous avez appris à dire dans votre langue maternelle. Avec votre verve et votre joie communicante, vous avez su rendre nos eucharisties plus vivantes. À travers vos propos, vous nous avez aidé à tourner avec bienveillance notre regard vers l’étranger ; celui qui est différent et qui nous enrichit par sa manière de voir et de penser. Nous avons ainsi découvert Mwilabongo, petit village au cœur de votre pays où vous exerciez votre ministère avant de venir. Grâce à votre venue, l’association Kivuvu Espoir a été créée et a pu apporter une aide médicale importante au petit hôpital de votre ancienne paroisse. Soyez remercié pour tout ce que vous nous avez apporté.
Vous avez été notre guide vers le Seigneur Jésus pendant ces 7 années et vous n’avez pas manqué de dire souvent : « ne soyons pas un peuple à la nuque raide », alors ouvrons nos horizons et laissons le Saint-Esprit nous inspirer pour l’avenir. Devant cette situation nouvelle, nous sommes tous ici, disciples baptisés, appelés à devenir davantage missionnaire. Rappelons-nous cette Parole ; passant au bord du lac de Tibériade, Jésus vit Simon et son frère André en train de jeter leurs filets : c’étaient des pécheurs : il leur dit « venez derrière moi, je ferai de vous des pêcheurs d’hommes ». C’est le Christ qui nous envoie en mission et nous invite à prendre l’initiative de la rencontre .
Cher Père Jean-Robert : Soyez encore et toujours sel de la terre et lumière du monde dans la mission qui vous est confiée à Castelnaud-Montratier. Nos prières vous accompagnent. Que Dieu veille sur vous.
Un verre de l’amitié et un repas partagé tiré du sac ont clôturé cette journée.