L’AVENT

AVANT, ce mot nous tourne vers hier.

AVENT, ce mot nous tourne vers demain.

AVENT, c’est comme AVENIR, AVENTURE, AVENEMENT.

 Mais on se tourne bien vers le passé, puisqu’on célèbre à Noël la naissance de Jésus, ce qui nous ramène deux mille ans en arrière !

 On ne se tourne vers le passé que pour rebondir vers demain, puisque nous attendons, nous préparons la venue définitive de Jésus. Préparer, attendre : c’est bien nous tourner vers l’avenir, mais cela se prépare maintenant.

Attendre, non pas passivement comme on attend que ça passe. Attendre, d’un désir profond, que le monde de demain, le ciel nouveau et la terre nouvelle, advienne : le Règne du Christ qui ne viendra vite que si nous le préparons ardemment.
Une aventure, une marche (regarder dans nos églises comment est évoqué le chemin), un avènement que nous fêterons le jour de Noël (fêtons tous son avènement) mais qui ne cesse de nous emmener plus loin.

 Mais, depuis deux mille ans, c’est toujours le retour des mêmes fêtes, des mêmes lectures, du même message, du même cycle liturgique….

 Attention : puisqu’on parle cycle, quand on roule en vélo, la roue revient constamment sur elle-même, elle fait son cercle, mais on roule, on avance, et on progresse sur la route… à condition de pédaler…et si le courage peut nous manquer,
Quelqu’un nous épaule, Quelqu’un nous attend …

Attendons-le, il nous attend.

Abbé Lucien Lachièze-Rey