Le dernier adieu au Père Lucien s’est déroulé en 2 temps : une veillée avec sa dernière communauté en charge le lundi soir et ensuite la messe de funérailles le mardi. Le Père Jean-Robert a tenu à ce que le Père Lucien revienne une dernière fois auprès de sa dernière communauté de Cressensac quittée en février de cette année après douze ans où il fut le pasteur selon le cœur de Dieu.
C’est dans un grand recueillement avec une émotion perceptible que quelques personnes ont témoigné de ce vécu auprès de lui pendant ces douze années et c’est aussi avec émotion que les Pères Bertrand, Jacques et Jean-Robert ont rendu hommage à leur aîné.
A suivi un moment de communion où chacun a pu se recueillir devant son cercueil et écrire un témoignage à sa famille présente. Toute cette veillée a été chantée et animée par des musiciens dans une église Saint-Barthélémy remplie.
Le lendemain, c’est une foule nombreuse, recueillie et priante qui est venue dire un dernier À Dieu au Père Lucien, notre frère en humanité, ce mardi 20 décembre à 10h00 à l’église Saint-Maur de Martel. Ses obsèques, présidées par Mgr Laurent Camiade, évêque de Cahors, entouré de Mgr Francis Bestion, évêque de Tulle, de Mgr Jean-Christophe Lagleize, évêque émérite de Metz, et d’une vingtaine de prêtres et de diacres ont permis de rendre un dernier hommage à ce pasteur, apprécié de tous, qui a servi l’Église diocésaine durant 65 ans. Lucien souhaitait « une Église qui privilégie les petits et les pauvres, une Église post-conciliaire ouverte sur le monde » a souligné dans son homélie le Père Jacques Hahusseau, son ami et cadet de douze ans, de retour dans le Lot après 30 ans de mission en Amazonie.
« Sa présence, sa bienveillance, sa fidélité sont comme un souffle, une force qui nous poussent à continuer l’aventure évangélique avec plus de courage. Pour tout cela, je veux rendre grâce » résume le Père Luc Denjean, vicaire général. « Il y a toute une histoire entre moi et Dieu qui a eu ses pesanteurs, ses doutes et ses grâces. En vieillissant, je me pose beaucoup de questions. C’est une grâce du grand âge de pouvoir éprouver cela » confiait-il au soir de sa vie. « Ce qui fonde ma confiance face à la mort, c’est le Christ. Il nous a enseigné que la mort était vaincue, qu’elle n’avait pas le dernier mot. Pourquoi se soucier de ce qui est entre les mains de Dieu ? »
Après la célébration, les amis et les proches l’ont accompagné jusqu’à sa dernière demeure au cimetière de Martel où il est enterré auprès de sa famille.